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Thiossane à Mbodiène

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vidéo de Mbodiène

Vidéo de 3mn montrant l'arrivée des pélicans sur la lagune au crépuscule et un panorama de la lagune en plein jour

 

 


Photo : l'un des vitraux en bouteilles de bière de l'église de Mbodiène

 

 

Séchage du poisson à Mbour A 80 km au sud de Dakar, Mbour, ville de 180.000 habitants s’est développée à la fin du XIXème siècle grâce au Gouverneur Pinet Laprade qui y édifia un camp militaire. Ensuite Mbour devint rapidement un port de pêche très actif. C’est aussi un lieu de vacances et de loisirs qui draine de nombreux touristes amateurs de pêche au gros. Dans ses eaux abondent espadons, marlins bleus, thons, tarpons, barracudas, poissons scies et requins.

La principale église de Mbour à Mbour SérèreC'est l'activité touristique des environs de Mbour qui a favorisé son développement anarchique ces dernières années. La toute proche station de Saly mais également Nianing et la Somone ont permis de fournir un emploi direct ou indirect à un très grand nombre de Mbourois. L'urbanisation galopante démontre une prospérité que peu de villes sénégalaises peuvent exhiber. Sur la côte, plus un mètre de plage n'est disponible depuis le marché aux poissons jusqu'à la Somone à une quinzaine de kilomètres au nord. Mbour en elle-même n'est cependant pour le tourisme qu'un réservoir de main d'oeuvre et peu d'hôtels sont implantés directement dans la ville. Mais c'est le tourisme qui lui a permis de bénéficier d'investissements et d'infrastructures plus rapidement que d'autres capitales régionales : Mbour a été la première ville de province à disposer un distributeur automatique de billet ou de la technologie internet haut-débit ADSL.

Photos : en haut à gauche, la plage principale de Mbour avec au fond en arrière-plan le marché aux poissons et à droite les cocotiers du Coco-Beach Hôtel. Ci-contre à droite, l'église de Mbour Sérère. De très nombreux Mbourois sont confession catholique.

La ville de Mbour en elle-même peut être assez désagréable du fait des arnaqueurs et vendeurs  en tous genres qui pulullent et semblent posséder un organe de détection des touristes à grande distance. La cité est sale voir même carrément infâme durant la saison des pluies. Sacs plastiques omnisprésents, mares d'eau stagnante, poissons en putréfaction sur la plage, le cauchemar est à son comble dans le centre-ville commercial de Mbour.

Gare routière de MbourHeureusement, l'inauguration en 2003 d'une nouvelle gare routière un peu à l'extérieur du centre (photo à gauche de C. Montaillié), sur la route de Dakar, a décongestionné et assaini le centre-ville tout en le débarrassant d'une masse de coxers nuisibles et fatiguants.

Commerce à MbourEn outre, les quartiers périphériques sont d’une tranquillité et d’une praticabilité sans égal. Mbour Sérère par exemple (en allant vers Nianing) est composé de petites maisons modestes de natifs de la région et les voitures y sont rares. De toute façon, le mot d’ordre c’est la charrette ! Des dizaines de calèches pallient à l’absence de taxi. Elles constituent d’ailleurs le seul moyen de visiter Mbour et ses quartiers. N’hésitez donc pas à les emprunter mais attention au marchandage. Les petites courses ne doivent pas excéder 300CFA. Gare également aux piétons. Dans le vacarme du centre-ville, les petites clochettes attachées aux chevaux ne suffisent souvent pas aux piétons pour entendre l’arrivée de Ben-Hur et l’on manque souvent de se faire écraser par ces bolides hippiques...

Photos : ci-dessus à droite, Mbour est une ville de commerce et de nombreuses boutiques animent les rues commerçantes. Ci-dessous le marché aux poissons de Mbour à l'arrivée des pirogues.

La plage de pêche de MbourL'équipe municipale de Mbour dirigée par le maire Mbaye Diagne semble vouloir révolutionner cette pagaille. Elle est à l'origine de l'ouverture de la nouvelle gare routière à l’extérieur du centre-ville pour désengorger les rues et éloigner l’activité de transport qui générait de nombreux problèmes. Les forces de l’ordre ont rétabli un peu de discipline parmi les vendeurs de la cité et un effort de nettoyage (encore insuffisant) a été entrepris. La visite de la ville et du port de pêche est désormais gérée par des guides connus et agréés. Une polémique secoue néanmoins la zone du fait de la volonté «d’annexion» de la riche station de Saly pour la rattacher à la commune mbouroise.

Centre de santé de MbourLa préfecture de Mbour possède cinq collèges (deux privés, trois publiques), et un lycée qui permettent aux élèves de ne pas partir étudier jusqu’à Dakar. C’est également un nœud routier intéressant puisqu’il constitue le croisement vers les routes de l’Est (Kaolack) et ainsi du Sud. Il permet en outre de visiter les îles du Saloum et le sud de la Petite Côte puisque toutes les destinations intéressantes du Saloum sont proposées au départ de la gare routière mbouroise (Djiffer, Joal, Palmarin, Mbodiène, Nianing, Ndangane etc.). D'autres infrastructures tels que des centres de santé (photo à droite de P. Clément), un bureau de poste, des administrations territoriales et des camps militaires contribuent au dynamisme de la ville.

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- Restauration et Loisirs :

Le Bounty : A Mbour Sérère, l'hôtel est également le meilleur restaurant de la ville. Le cadre offert par la tranquillité du quartier et la terrasse "les pieds dans l'eau" ne vous fera qu'apprécier encore plus la carte variée fruit des recherches culinaires quotidiennes de l'équipe du Bounty ! Les poissons et fruits de mer sont évidemment à l'honneur : Carpaccio de Dorade, Duo de Lotte, et unique au Sénégal : les moules frites préparées avec les fameuses palourdes de Joal-Fadiouth, récoltées le matin même ! Il fallait être Belge pour réinventer le plat ici au Sénégal ! Les amateurs de viandes pourront eux-aussi se faire plaisir avec des pavés de "zébu" agrémentés de différentes sauces ainsi que mille autres plats. Pour ne rien gâcher, les prix sont raisonnables avec des plats tournant en moyenne à 3000CFA (4,5€).
Chez Paolo : Très bonne gastronomie sénégalaise et européenne, cadre tranquille, prix sans concurrence (entre 2000 et 3500CFA le repas avec boisson). Ce n’est pas un hasard si il y a tant de monde. «Chez Paolo», route de Dakar à Mbour.
Le Masaï : Au croisement de la route de Kaolack à Mbour. Menus sympa et pas trop chers (Yassa à 1500CFA).
Le Caïlcedrat : Restaurant et discothèque. Parfois de bonnes pizzas (très bon prix, quand à la discothèque elle est parfaite pour les célibataires...) . En plein centre ville, les jardins du restaurant accueillent des manifestations musicales intéressantes même en semaine.
L’Escale : A l’entrée de la ville. Bar-restaurant. Gestion française.
Chez Astou : En face du Caïlcedrat jardin. Fast-food bon marché ouvert jusque tard dans la nuit. Son emplacement en centre-ville le rend intéressant pour les couche-tard même si le cadre n’est pas vraiment plaisant.
Ndaje 1 et Ndaje 2 sont des boîtes de nuit médiocres et non climatisées (en face de la gare routière).
Le Malibu (en centre ville) non climatisé mais très bonne ambiance.
Le Caïlcedrat : La seule fois où l'un de nous a voulu y rentrer, on l'a refusé à cause de ses baskets et de son short. Malgré les vives protestations des jolies clientes qui tenaient absolument à sa présence, il n'y a rien eu à faire, il est resté dehors.
Le Djembé : En plein centre-ville. Récent et climatisé.

Le transport privé local est la carriole tractée par un cheval. Voici néanmoins les coordonnées d’un taximan sérieux et compétent qui pourra vous faire découvrir les environs de Mbour (Saly, Nianing, Fadiouth etc..) : Cheick Malick Diouf BP 139 à M’Bour - (639-2762
Les cybercafés pullulent à Mbour. Il tournent tous autour de 500-1000CFA (1,5€) mais sont de qualité très inégale. Cela dit, pour consulter vos mails, choisissez-en un les yeux fermés.
Vous pourrez retirer de l’argent à Mbour avec votre Visa au distributeur automatique de la BICIS en plein centre-ville. Les possesseurs d’une Eurocard-Mastercard devront aller à la SGBS de Saly.

Accès en transport en commun depuis Dakar : départ depuis les gares routières de Dakar, Colobane, Thiaroye et Rufisque. Les taxi "7 places" (les 504 break) et les cars rapides (fourgons Mercedes blancs) partent du matin jusqu'en fin d'après-midi (voir jusqu'en début de soirée) vers Mbour. Le trajet, en fonction de la somme d'embouteillages à la sortie de Dakar, dure entre 1h30 et 3h pour parcourir ces 85km. En fonction de votre gare routière de départ les prix oscillent entre 700 à 1100CFA en "cars rapides" ou minibus (1.10 à 1,7€) et 1100 à 1300CFA en "7 places" 504 (1,7à 2€).

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Notre sélection d'hébergements à Mbour :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Coucher de soleil sur la lagune de MbodièneMbodiène est un hameau de la Petite Côte situé entre Nianing et Joal. C’est un village d’agriculteurs sérères entre la mer et la route Mbour-Joal. On y cultive presque exclusivement du sorgho. L'endroit est véritablement sympa et les promenades à pieds y sont agréables. Les plus courageux iront même jusqu'à Ngazobil ou Joal-Fadiouth à l’aide de leurs chaussures ! Un des attraits de Mbodiène réside dans sa magnifique petite lagune à l’eau claire où adultes et enfants peuvent se baigner sans danger. En effet, elle est rarement plus profonde qu'un mètre, y compris à marée haute.

Photos : à droite, coucher de soleil sur la lagune, l'isthme et l'océan, ci-dessos à gauche, pélicans blancs nichant avec leur petit près d'un des derniers bosquets de mangrove de la lagune.

Pélicans dans la lagune de MbodièneLa faune y est riche et variée : reptiles (pythons, varans, tortues marines, etc...), oiseaux (pélicans, aigrettes, calaos, vautours, milans, hibous, chouettes, cormorans, etc...) et mammifères (chauves-souris, mangoustes...) y ont trouvé refuge. Il y a peu de temps, une hyène y avait même élu domicile et gambadait joyeusement de l'autre côté de la lagune pour la plus grande joie des amoureux de la nature... et la plus grande crainte de certains habitants qui ont réclamé sa peau... La pauvre bête a vite fait de se prendre un coup de fusil et désormais tout le monde dort malheureusement en paix, sans les rires de Bouky, la hyène.

Mais tout ce petit monde est en péril car la zone n'est pas protégée. De plus, la très incompétente SAPCO (Société d'Aménagement de la Petite Côte, mandatée par l'état sénégalais) a désormais la gestion de cette partie du littoral et quand on voit les ravages causés à Saly et la Somone on est en droit de s'inquiéter. Si aujourd'hui aucun grand hôtel excepté le Laguna Beach n'est venu amonceler des parpaings on sait que Mbodiène et sa lagune sont en sursis. Déjà, la spécialité sénégalaise, "l'ébauche de construction", commence à défigurer une partie de Mbodiène Plage. Le principe est simple : on construit les murs pour pas se faire piquer le terrain, on commence à faire 5 ou 6 rangées de parpaings et on attend quelques années d'avoir l'argent pour terminer l'ouvrage ou de trouver un couillon pour racheter à prix d'or le chantier... Ca rappelle par endroit au Sénégal Beyrouth Ouest pendant la guerre et ça commence à arriver à Mbodiène...

Mbodiène
Envol de pélicans sur la lagune de Mbodiène vu du campement "Le Thiossane" (voir ci-dessous, hébergements)

L'autre péril guettant la lagune de Mbodiène est l'ensablement. Diverses initiatives, rarement couronnées de bonheur, ont tenté de réouvrir la circulation de l'eau alors que la lagune était complètement bouchée et dépérissait. Le problème c'est que c'est un travail de géologue et qu'aucun ne semble avoir été sollicité pour se pencher sur le problème. Aujourd'hui l'eau circule mais la lagune reste à la merci d'une tempête la bouchant avec un banc de sable...

Une usine d'extraction et de transformation du calcaire s'est installée il y a quelques années à l'entrée de Mbodiène sans que ses activités ne dérangent le village ni ne pollue la lagune.

L'intégralité des hébergements touristiques de Mbodiène est située au bord de la lagune, à une vingtaine de minutes à pieds du village. Quelques pistes serpentant entre les champs, la brousse et les étendues salées inondées à marée haute mènent aux quelques hôtels, auberges et campements installés ici depuis quelques années. Un nombre modeste quoique croissant de résidences secondaires, dont beaucoup ne sont pas achevées, exhibent leur béton et leurs vilains parpaings aux touristes de passage. On rêve d'un arrêté de démolition qui sans doute ne viendra jamais ou d'une obligation faite aux propriétaires de finir leurs constructions dans des délais raisonnables....

Photo à droite : bétail divaguant sur les pistes du village

Les touristes qui souhaitent se baigner dans la mer peuvent traverser la lagune à pieds ou la nage bien que le fond soit désagréable car vaseux (forcément, c'est une lagune....). Certains hébergements touristiques mettent d'ailleurs à disposition de leurs clients des petites embarcations pour la traversée (la lagune ne dépasse que rarement une cinquantaine de mètres de large).

Malgré ces paysages sauvages et cette tranquillité à toute épreuve, ouvrir une auberge ou construire une maison n'est pas simple. Il faut dire que la situation est rude pour ceux qui se sont installés sur la lagune : il n'y a ni eau ni électricité ni téléphone et, à moins de faire tirer les câbles électriques ou les canalisations d'eau à ses frais sur plusieurs kilomètres depuis la route, il faut être autonome en énergie et en eau... Ce serait le coin idéal pour un projet pilote d'écotourisme car ici plus qu'ailleurs le solaire et les économies d'eau et d'énergie peuvent être un argument de vente touristique.


Photo : La lagune de Mbodiène et l'isthme la séparant de l'océan sont un refuge naturel pour une faune riche et variée

Le village de Mbodiène, situé au bord de la route Mbour-Joal, est à 20 minutes de marche de la lagune. Impossible de le louper quand vous arrivez en voiture : un immense fromager (sans doute l'un des derniers de la Petite Côte !) trône non loin d'un grand calvaire blanc.

Dans un dédale de petites ruelles sablonneuses, les habitations des quelques 3000 Mbodiènois se succèdent paisiblement à peine animées par les jeux des enfants à la sortie de l'école. Il n'y a guère que les jours de mariage ou de funérailles et le dimanche, à la messe, que les villageois sortent tous pour aller à l'église. Mbodiène est décidemment l'un des coins les plus paisibles de la Petite Côte !

Une des "curiosités" indiquées dans les guides réside dans les vitraux de l'église du village. Ils ont en effet été réalisés, non sans humour ni éclat de génie, en bouteilles de bière en verre de différentes couleurs coulées dans du béton (on reconnaîtra la bouteille de bière Gazelle verte....). Au coucher de soleil, les vitraux s'illuminent chacun avec ses couleurs et ses motifs... L'histoire ne dit pas si ce sont les fidèles qui se sont sacrifiés pour descendre le pinard et la bière afin de fournir le curé et le maçon en matériaux...

Photos : en haut à droite un gros baobab devant l'école et le jardin d'enfants du village, ci-contre à droite, l'église avec son style très "Western Nouveau-Mexique".

Le village compte deux ou trois boutiques "épicerie-alimentation", une boutique de cosmétiques, un boulanger traditionnel (le pain qui vient de Joal est quant à lui comme un Kinder Bueno : beau à l'extérieur, vide à l'intérieur), une dibiterie, deux ou trois télécentres, un mécano, une garderie d'enfants, une école publique, un cimetière mixte (très majoritairement catho forcément), un dispensaire, une église et une mosquée (offerte par le Koweit, l'Iran, l'Arabie Saoudite ou un autre pays très démocratique du Golfe). Les habitants comme les touristes ont donc de quoi satisfaire leurs besoins les plus élémentaires même si beaucoup préfèrent faire leurs courses à Joal ou Mbour. Il est également utile de savoir que si vous résidez dans l'un des hôtels ou campements du village, vous aurez toujours la possibilité de varier les plaisirs en allant manger ou boire un coup dans les autres : la plupart ouvrent leur restaurant et leur bar aux clients extérieurs.

Notre sélection d'hébergements à Mbodiène :

Accès :

Le plus simple pour aller à Mbodiène est de prendre un taxi 7 places à Dakar ou à Mbour en direction de Joal et de demander au chauffeur de vous déposer à Mbodiène...

Depuis Joal, il existe également une ligne de taxis clando qui toute la journée vous emmène à Mbodiène en 5 minutes depuis la gare routière "Dakar" située à l'entrée de la ville. Si vous souhaitez aller directement dans votre hôtel à Mbodiène Plage pour éviter de vous farcir 20 minutes de marche à pieds, vous pouvez négocier une "location" qui vous emmènera dans votre hôtel pour un tarif allant de 1500 à 2500CFA en fonction de l'heure et de votre talent à la négociation !

Depuis Mbodiène, vous pouvez prendre ces mêmes clandos dans le simili de gare routière située non loin du grand fromager du village au bord de la route goudronnée. Du matin à l'aube jusqu'à 19-21h (en fonction des jours) vous pourrez aller à Joal et à Fadiouth.

Les clandos de Joal à Mbodiène sont à 150CFA-0,20€
Les taxis brousse Mbour-Mbodiène sont à 600CFA et Dakar-Joal à 1800CFA-2,10€. Demandez à vous arrêter à Mbodiène si vous ne voulez pas vous retrouver à Fadiouth.